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Les Femelles de veuf

Méritent toute notre attention

               

La saison des concours va bientôt reprendre.

Ceux d'entre nous qui pratique le veuvage vont se trouver confrontés aux problèmes d'hébergement et d'alimentation des femelles de veufs.

   Il est en effet très important de leur offrir le maximum de confort et d'attention que nécessite leur nouvelle fonction de veuves, afin de ne pas mettre en jeu, par des soins inappropriés, leur avenir de reproductrice éventuelle.

Pour l'hébergement des femelles de veufs, deux solutions s'offrent au colombophile, la volière et la case individuelle.

   La volière a ceci d'attractif que les femelles vont rester en excellente condition physique. Elles pourront en effet garder intact leur plumage (qui aurait tôt fait de se dégrader après quelques semaines de claustration en case, notamment au niveau des tectrices), être moins stressées et aussi profiter de façon plus importante des effets réparateur et antiseptique des rayons solaires. Par contre, la volière va être plus propice aux accouplements entre femelles etva donc nécessiter une attention plus particulière de l'éleveur pour empêcher cela.

A l'inverse, la case individuelle va être plus stressante et traumatisante pour les veuves. Sans compter que, pour l'amateur, il n'est pas toujours agréable de voir ainsi ses pigeonnes que l'on a bichonnées durant tout l'hiver et la période de reproduction se dégrader physiquement et psychiquement de jour en jour.

   L'avantage de cette alternative est que, par contre, il n'y a pas de risque en ce qui concerne les accouplements éventuels; en théorie car, en pratique, elles peuvent s'accoupler à vue si elles se trouvent dans des cases qui se font front.

Alors, attention à l'agencement de votre installation ...! On doit ajouter toutefois que le comportement des veuves ainsi tenues reste très variable d'un sujet à l'autre, si elles se font bien aux conditions et qu'elles bénéficientde soins attentifs, elles se montreront prévenantes et amoureuses quand viendra le moment de la réunion des couples, ce qui, on le sait, aura une influence très bénéfique sur le comportement à venir des veufs. Celles qui ne se seront pas acclimatées à la claustration profiteront plutôt de ces moments de liberté au lieu de s'occuper de leur mâle qui risque de mal prendre la chose et le montrer par des retours au colombier moins empressés. 

   Les solutions que peut trouver le colombophile à ces problèmes sont les suivantes. Dans le cas de l'hébergement en volière, il sera sage de disposer de deux volières afin que, si on remarque un rapprochement entre deux veuves, on puisse les séparer en en changeant une de volière.On fera bien sûr en sorte de prévenir plutôt que de guérir en évitant de leur offrir des endroits propices aux rapprochements (consoles, casiers, planches ...) et en préférant des perchoirs individuels.

 Et le plancher me direz-vous ?

   Pour cela on peut mettre deux techniques en pratique: on peut, par exemple, introduire un mâle, déjà accouplé, dans la volière avec sa femelle et les faire nicher à terre. Ainsi, le couple va s'approprier le sol et plus aucun rapprochement entre femelles ne sera permis. L'autre astuce est de concevoir un second plancher escamotable incliné à 45 degrés fait d'un cadre sur lequel on a placé à intervalles réguliers des baguettes de bois (pas trop écartées toutefois de façon que les femelles ne puissent passer entre les barreaux).Là encore on évite ainsi les accouplements.

   L'amateur prendra soin de placer l'abreuvoir en hauteur en faisant en sorte qu'une seule femelle à la fois puisse venir se désaltérer. En ce qui concerne les cases individuelles, la solution pour garder les femelles calmes est de les placer dans Va pénombre; mais quelle vie !Pour éviter qu'elles ne se souillent le plumage il faudra prévoir un treillis au fond de chaque case pour qu'elles ne soient jamais en contact avec leurs fientes.Le régime alimentaire sera tout simplement calqué sur celui des veufs.

 Assez pauvre et peu énergisant en début de semaine (mélange dépuratif) puis progressivement de bonne qualité, riche en petites graines échauffantes pendant les deux ou trois derniers jours précédant la présentation au mâle.Là réside un avantage tout particulier à posséder deux volières si l'on a choisi cette option. En effet, les femelles pourront être séparées en fonction du programme de leur veuf et celles dont les mâles partiront le week-end prochain seront mises dans la même volière afin de débuter le régime riche. Les autres poursuivront le régime sec dans l'autre volière. Sans parler de l'avantage de cette anticipation puisqu'il n'y aura plus à se tracasser à chercher 1es femelles à présenter puisqu'elles seront ensemble.

   Une solution hybride pourrait être la meilleure option : volière en début de semaine et case individuelle pour la préparation finale. Elle demanderait un peu plus de temps et de moyens mais on gagnerait sûrement en efficacité. Cela fait partie des petits plus qui font les grandes différences dans notre hobby.Bien entendu, quelque soit le système choisi, les installations de femelles de veufs seront éloignées le plus possible des colombiers de veuvage afin que les couples ne puissent pas s'entendre et se voir.

C'est tout de même la base du jeu au veuvage !